L’addiction  alimentaire est une dépendance à la nourriture très particulière, méconnue et  souvent négligée car engloutie sous le terme de boulimie.
  Il y a des  aliments et des ingrédients potentiellement addictifs comme la graisse, le  sucre, le sel.
  Dépendant à la  nourriture, nous le sommes tous, me direz-vous, comme à l’eau…C’est  vital !
  Mais dans ce  cas précisément, ce qui est source de plaisir et de besoin est devenue la  source de toute douleur.
La dépendance à la nourriture fonctionne sur la même route neurobiologique que la dépendance à une drogue, au sexe, au jeu ou à l’alcool.
Il n’y a plus  de signal de satiété. Et c’est tout le système émotionnel qui est altéré.
  Il y a un état  de manque alors on prend la nourriture pour le plaisir et le soulagement, pour  combler un vide affectif ou un stress ; cette insécurité brutale qui veut  qu’on atteigne immédiatement la plénitude. 
  Au début, cela  rassure et assure mais cela devient vite indispensable.
Et puis il y a  perte de conscience du rythme auquel s’est produite cette évolution…C’est la  perte de contrôle de la consommation, l’abus, la dépendance.
  Chaque vide  comblé en creuse aussitôt un nouveau car le manque provoque de terribles  souffrances physiques et/ou morales.
A l’évidence  votre perception des choses s’est modifiée.
  Pourtant il n’y  a pas de problème de manque de volonté, il y a juste un problème d’identité et  d’angoisse.
N’attendez pas de cette lecture que je vous dise : mangez moins !
L’acte alimentaire est le premier facteur de santé, mais sa mise en œuvre est multifactorielle, ce qui explique l’échec habituel des régimes restrictifs.
Et le poids  idéal alors ?
  VOTRE poids idéal, c’est celui qui vous permet  de monter 4 étages sans être essoufflé, celui qui vous permet de courir après  un autobus le matin…votre poids idéal, c’est celui où vous vous sentez bien  dans VOTRE peau, nu ou habillé. Ce poids idéal change avec l’activité physique,  la musculature (les muscles pèsent plus lourds que la graisse), l’ossature et  la qualité de vos rondeurs.
Peut-on guérir  de son addiction ?
  On ne s’en sort  pas en décidant simplement d’arrêter. Une partie du cerveau donne des ordres. 
  Nous ne  naissons pas dépendants. Personne n’envisage le risque de dépendance. Nous y  entrons seul. Pourtant il faut être aidé et accompagné pour en sortir.
  Pour supprimer  le problème, il faut d’abord chercher l’origine, reconnaître son comportement  problématique, l’admettre, ne pas se mentir à soi-même :
  Cette  dépendance est due à un déséquilibre mais est aussi à l’origine d’un autre  déséquilibre et elle le fera chaque fois que vous trouverez un prétexte pour  retomber dedans ne serait-ce qu’une seule fois.
  Il faut de  l’imagination et du courage pour regarder la réalité en face.
  Puis il faut  être prêt à changer et considérer le changement comme très important à obtenir.
Si vous ne trouvez jamais le moment idéal… c’est parce que vous avez peur tout simplement. Vous craignez ce renoncement, cette séparation.
La source de  tous les mots c’est le doute.
  Soyez sûr que  vous avez pris la bonne décision de vous soigner et ne vous punissez pas en la  remettant en cause.
Vous n’avez aucune raison de souffrir du sevrage.
N’ayez recours à aucun substitut. Il rend le sevrage plus difficile. Le substitut renforce et maintient dans une autre dépendance la personne. Il est donc loin de dissiper l’illusion d’une prétendue dépendance et prolonge votre souffrance.
Acceptez d’avoir des jours avec et des jours sans.
Les jours avec  seront de plus en plus agréables et les jours sans de moins en moins pénibles  et de plus en plus rares.
  Vous en aurez  fini avec VOTRE drogue, pas avec VOTRE vie. Alors ne changez pas tout votre  mode de vie parce que VOUS allez changer.
  Mieux vaut  apprendre à exercer un contrôle absolu sur soi-même et s’en sentir capable.  C’est une révélation, c’est là le secret : prendre une décision et ne  jamais la remettre en question.
  S’en sentir  capable c’est croire ces changements possibles.
Etre prêt à changer, c’est :
- Accorder à ces changements la priorité, consentir des efforts, des sacrifices nécessaires pour y travailler vers d’autres projets personnels.
- S’engager activement dans un traitement et un accompagnement efficace mené par une personne compétente, elle-même impliquée dans le traitement.
Il existe des conseils pour savoir comment arrêter d’utiliser la nourriture comme un seul moyen d’autodestruction ou pour se distraire des sentiments douloureux. Une approche comportementale à la perte de poids peut rapidement enseigner une approche saine pour manger et surtout être libre.